En avril 2008, un client commande à un
garagiste le remplacement complet de l’embrayage de son véhicule présentant 163.799 kilomètres au compteur.
Suite à cette
réparation, le client récupère son véhicule et règle entièrement la
facture du garagiste.
Presque
cinq ans plus tard, le client assigne le garagiste par-devant le
Tribunal en lui reprochant un défaut d’exécution de la réparation de
l’embrayage de
son véhicule.
A
l’appui de sa demande d’indemnisation, le client prétend que l’embrayage
installé par le garagiste s’est usé prématurément.
Selon
le client, cette usure prématurée s’expliquerait par le fait que le garagiste
aurait remplacé l’embrayage usagé existant par un embrayage d’une autre marque
que celui du véhicule.
En
réponse, le garagiste fait valoir que le fait que le véhicule a parcouru plus
de 105.000 kilomètres depuis le remplacement de l’embrayage litigieux, ce qui, selon lui, contredit
la thèse d’une usure prématurée des pièces de l’embrayage.
Le
garagiste allègue également que l’usure de l’embrayage est fortement liée aux
conditions utilisation du véhicule.
Plus
précisément, le garagiste souligne que le comportement en conduite de l’usager
de l’embrayage influe considérablement sur l’avancement de l’usure de
l’embrayage ; l’exemple des véhicules auto-école en étant le parfait exemple.
Il
souligne aussi le fait que le client ait transformé son véhicule de tourisme en
véhicule utilitaire (dit « Deriv vp ») afin de transporter le matériel
technique nécessaire pour son activité imposant ainsi des charges inhabituelles
audit véhicule dans son ensemble, ce qui, selon lui, a nécessairement limité la
durée de vie de l’embrayage.
Le
Tribunal relève que le garagiste n’est pas une concession ni un agent de la
marque du véhicule litigieux.
En conséquence, le Tribunal rejette l’ensemble des demandes indemnitaires du client.